dimanche 9 décembre 2007

Somewhere over the rainbow...

...skies are blue.

Voilà ce que je me suis dit lundi en voyant cet arc-en-ciel depuis la salle des profs...
C'était mon anniversaire...bien peu de gens y ont pensé...aucune pâtisserie n'était ouverte pour me remonter le moral à coups de macarons...la brouille avec mon meilleur ami fêtait ses deux mois d'anniversaire elle aussi...et le ciel était noir de rage.
Il y a des jours où le ciel semble être le miroir parfait de vos états d'âme.
Des jours où le ciel lui-même vous encourage à garder malgré tout espoir. Si vous regardez bien, vers la droite (je sais, la photo n'est pas top), il y a non pas un, mais deux arcs-en-ciel. C'est tellement rare que ça a suffi à me mettre en joie, à me faire oublier les galères que la vie prend un malin plaisir à m'envoyer.
Jusqu'au moment où de sales morveux de 3ème m'ont reproché en plein conseil de classe d'avoir mangé un petit gâteau pendant un devoir surveillé. Ils auraient sans doute préféré que je fasse un malaise hypoglycémique. Paraît que le bruit du papier d'emballage les a déconcentrés.Les cons.

L'avantage d'un anniversaire aussi pourri, c'est que celui de l'an prochain ne pourra que mieux se passer!


Haut les coeurs!

dimanche 2 décembre 2007

Arme de séduction massive: la Nintendo DS

Mes plus plates excuses aux éventuels lecteurs qui auraient attendu des nouvelles fraîches sur mon blog récemment...Il se trouve que je suis à la limite du nervous breakdown, comme en chaque fin de trimestre: contrôles à préparer, copies à corriger, bulletins trimestriels à remplir, conseils de classe à tenir, parents à rencontrer...VIVEMENT NOEL!

Et justement, pour tenir le coup, me dégager quelques instants de distraction totalement enfantins, j'ai cédé ce week-end à l'appel de la Nintendo DS Lite. Croyez-moi ou non, c'est la première console de jeu dont je suis propriétaire. Dans ma jeunesse, je profitais occasionnellement de celles de mes frères, surtout quand ceux-ci en étaient privés pour cause de bêtises en série ou de mauvaises notes...

C'est donc toute contente de me faire ce cadeau d'anniversaire en avance de deux jours que je me suis rendue à nouveau dans le temple de la consommation beurkvillois. J'ai bien sûr croisé des tonnes d'élèves là-bas, tout surpris de me voir au rayon des jeux vidéos...Beh ouais quoi, les profs, ça vit encore à l'âge de pierre!
Je continue mes achats, passe en caisse, et là, on me demande d'attendre qu'un employé de la sécurité vienne enlever l'alarme antivol sur mon nouveau joujou...
J'attends donc.
Il arrive, quarantaine d'années, sourire bollywood , accent qui va avec...

" Bonjour bonjour!
- Bonjour monsieur... C'est pour un antivol...
- D'accord d'accord!
- ...
- Beau cadeau ça!
- Oui...
- Pour petit garçon?
- Non non...c'est pour moi...
- Mari faire vous cadeau?
- Euh, non...j'suis célibataire...
- Vous belle personne pourtant!
- Euh...
- Bien bien...beau cadeau!
-....
-Beau cadeau pour belle personne!"

Sur cette "belle" parole, il s'est enfin décidé à enlever la sécurité qui m'obligeait à endurer cette conversation à sens unique...
Jamais je n'aurais imaginé être draguée dans un supermarché...
Encore moins par un vigile.
Encore moins grâce à une Nintendo DS.

Quand est-ce qu'un mec normal me draguera d'une façon normale, dans un cadre normal???

J'ai quand même eu droit l'année dernière à un retentissant " Putain... celle-là, je la fourrerais bien!" lancé par un Beurkvillois pur jus de la fenêtre de son 4x4 polluant sur un parking de supermarché...

Qu'ai-je fait pour mériter ça???

Une seule solution me paraît envisageable: quitter ce trou à rat...mais c'est bien plus facile à dire qu'à faire.

Je crois qu'il va falloir que je m'y fasse...

samedi 24 novembre 2007

Message subliminal?

Je vous invite aujourd'hui dans mon supermarché, le seul au monde sans doute à s'adresser directement à ses clients, et d'une façon, comment dire... peu courtoise.
Je me tenais devant la balance électronique, un sachet de clémentines corses dans une main, de granny smiths dans l'autre, m'apprêtant à poser les pommes (on oublie les seins du post précédent...) sur le plateau, quand soudain, mon regard est tombé sur la touche-produit 78 . Admirez plutôt (merci monsieur téléphone portable ):



Vous avez bien lu: "MOCHE".
Dois-je le prendre comme une remarque qui me serait personnellement adressée (parce que, désolée Hervé, mais je ne ressemble ni à Lara Croft, ni à la jeune femme en soutif DIM en dessous...)?
Le vendeur attend-il que je monte sur la balance pour évaluer ma masse de mocheté?
Cela signifie-t-il que les supermarchés Champion vendent des cuissots de moche au rayon boucherie?
Arf... trop de questions... toutes plus horribles les unes que les autres...
La pire étant " Les Français savent-ils écrire lisiblement et sans faute?", à laquelle je suis malheureusement obligée de répondre: "NON".

mercredi 21 novembre 2007

Osmose, osmose...faut le dire vite!

Roulements de tambour!!! Une fois n'est pas coutume, je vais parler aujourd'hui d'un vrai truc de fille... pour parler djeun's, je vais être GIRLY!

Poussée dans ce temple de la consommation qu'est le grand centre commercial de Beurkville par un irrépressible et impérieux besoin de me défouler sur ma carte bleue (ouais, bon, ok, c'est pompeux... mais c'est plus drôle que de dire que je devais renouveler ma garde-robe...), je me suis retrouvée cet après-midi, comme souvent, au rayon lingerie... Et là, croyez-le ou non, je me suis amusée comme une petite folle!
Oui, je sais, en théorie, c'est plutôt supposé être le futur terrain de jeu de ces messieurs, mais pour une fois, c'est moi qui me suis éclatée avec ces merveilles de technologie que sont les soutiens-gorge.
Normalement, je me contente de les regarder sous toutes les coutures, de tirer sur les bretelles pour tester leur résistance (opération de la plus haute importance!), de vérifier l'agrafage, mais là...

Je suis tombée sur un ovni.
Le fameux "Osmose" de DIM.
Le choc fut rude...
Il aurait fallu être aveugle pour ne pas le remarquer, seule tache noire luisante façon pétrole dans cette marée saisonnière de lingerie couleur prune, rouge, violette, rose ou blanc imprimé fleuri...
Je me suis donc arrêtée devant la chose. Et je l'ai prise en mains (non non, pas de sous-entendu salace svp, croyez-moi, la chose en question n'y incite guère...).

Premier constat: c'est moche. Ca ressemble à un soutien-gorge orthopédique pour femme venant de subir une augmentation mammaire. Ils ont beau proposer deux modèles ("Graphique" - un conseil,Monsieur DIM, virez vos graphistes...- et "Empire"...), aucun ne me paraît digne d'entrer en contact avec mon auguste poitrine. OK, ce soutif est une révolution technologique puisqu'il assure un super maintien sans armatures, mais du coup, la ligne même du sous-vêtement s'en trouve complètement modifiée, tout paraît fait d'un bloc, il n'y a plus cet ensemble élégant de lignes, de courbes, de fronces, de plis, qui fait souvent le charme de la lingerie...pour vous donner une idée, on dirait une combinaison de gore-tex!


Bon, ok, là, vous pouvez quand même trouver ça un peu "joli"... sauf que, au risque de vous décevoir, la chose sera portée par des femmes qui ne seront pas constamment sous les feux des projecteurs, maquillées de reflets irisés sur l'ensemble de leur corps, au demeurant parfait, dans une posture hautement sexy façon "Je fais la gueule et je t'emmerde". Pour le dire simplement, porté par la femme lamba, ce soutif a tout pour virer mémère moche en moins de deux.
Parce que force est de le constater, ce soutien-gorge n'a rien de féminin, rien de raffiné, rien de séduisant.
Et que dire de la couleur choisie pour le modèle de la campagne pub, cet espèce d'argenté façon plastoc qui fait ressembler les seins à des obus en partance pour la planète "MALE"...? Croyez-moi, en vrai, sous la lumière crue d'un rayon lingerie de supermarché, ça n'a rien de glamour!D'ailleurs, je ne suis pas la seule à le penser: écoutez le témoignage de Marie, étudiante de 23 ans, qui a testé la chose (rubrique "les femmes témoignent")...La marque a lourdement investi dans sa campagne, et n'a même pas réalisé la portée des sous-entendus formulés par cette jeune-femme au sortir de la cabine d'essayage: "Beh en fait, il fait une jolie poitrine...on croirait pas comme ça, en le voyant, mais euh..si".
CQFD.

L'intérêt éventuel de ce soutien-gorge ne réside donc pas dans son esthétique, mais dans sa REVOLUTION technologique: il ne possède aucune armature. "Mais comment tout ça peut-il tenir sans armatures?" me direz-vous...eh ben c'est du silicone magique qui fait tout le boulot!
Oui oui, magique! J'ai passé 10 minutes à rigoler toute seule dans le rayon, en tripotant dans tous les sens les bonnets, appuyant partout, comprimant le milieu, le côté, le dessus, m'extasiant sur l'effet pâte à modeler... pour enfin découvrir la réelle utilité de ce soutien-gorge.

Il suffit de le malaxer pour rire et se détendre.
C'est en fait un soutien gorge anti-stress!


NB: Allez voir par là si, comme moi, vous aimez vous prendre la tête sur des histoires de soutien(s-?-)-gorge...

dimanche 18 novembre 2007

Week-end à Rome...

Voilà ce dont j'aurais besoin...
Une vingtaine de jours seulement que ce blog est ouvert, et voilà déjà que mon boulot me bouffe au point de ne même plus avoir la force d'écrire 5 lignes...alors dessiner, n'en parlons même pas! Pour ça, il faut avoir l'esprit libre, loin des copies, des collègues cons, des bulletins à remplir, des gamins dont on ne sait plus quoi faire...
Du coup, pour décompresser un peu, je n'ai que le temps de repenser aux jours heureux...et jours heureux pour moi, ça veut dire soleil, dolce vita et Italia!
Bon, ok, les 3 fois où je me suis rendue aux pays des pâtes, j'étais accompagnée en moyenne de 50 morveux plus ou moins gentils selon les années (parfois adorables, quand même, je ne suis pas une vieille sorcière qui mange les gosses...), mais n'empêche, à chaque fois, la magie était là...Cette impression de vivre dans un temple vivant de la beauté sous toutes les formes ne m'a pas quittée une seule fois durant mes voyages en Italie: où qu'on tourne la tête, il y a une merveille à admirer, une lumière à capturer, une couleur dans laquelle se fondre...
Ces moments-là, j'en avais tellement rêvé qu'au retour de ma première escapade italienne, j'ai sombré dans une mini-dépression. C'est sans doute mon seul point commun avec Stendhal qui a vécu la même chose pour les mêmes raisons: le choc esthétique et le retour à la morne réalité ensuite ont été trop violents pour qu'on ait pu s'en sortir indemnes.
Pour vous dire à quel point je rêvais de vivre cette violence artistique, j'ai retrouvé dans mes cartons un vieux dessin que j'ai fait en mai 92, quand j'étais en 1ère:


Arf... rien que de repenser à la vraie Sibylle de Delphes, cachée dans un coin de la Chapelle Sixtine, j'en ai la chair de poule et sûrement les yeux qui brillent...
Mais bon, la prochaine fois que je la verrai, je préfèrerais que ce soit avec un charmant monsieur plutôt qu'avec un troupeau de gamins posant des questions à tout va!

lundi 12 novembre 2007

Quoi, tu le trouves moche mon baggy???

Deuxième embûche à éviter dans les méandres collégiens: le "Coude rageur", pointé subitement par une élève qui s'offusque de façon impromptue, et ce en plein escalier, de ne pas voir ses goûts vestimentaires appréciés à leur juste valeur.
Cette réaction est vivement et immédiatement soulignée d'un arrêt instantané de la progression vers ce temple du savoir qu'est la classe, ce qui occasionne aussitôt un embouteillage humain. La marée d'élèves ne manque pas alors de submerger, par un mouvement de sac et de ressac, la malheureuse enseignante que je suis, déjà mise à mal par l'insolent duo radio-cubital de la morveuse fashionista.


Variante du "Coude rageur": "la Nuque insolente", figure hautement extatique durant laquelle la blondinette qui fait tourner les têtes s'arrête en plein escalier pour aérer d'un geste félin sa somptueuse chevelure , en soulignant la posture d'un lancer d'épaules et d'une cambrure hautement provocante, surtout pour la tête du professeur qui a l'idée saugrenue de se trouver derrière la demoiselle et non devant, à l'admirer béatement.

D'autres suggestions? Faites péter les comms, avec des histoires vraies, je veux du sang, des bleus, des plaies!!!

dimanche 11 novembre 2007

Accident du travail!

Ce matin, je me suis réveillée avec une protubérance à la main droite nommée affectueusement "patate" par l'infirmière de mon collège...
Eh oui, vendredi, j'ai été victime de mon premier accident du travail.
Les élèves ayant l'instinct très grégaire, quand ils arrivent devant une porte, aussi large (ou pas) soit-elle, ils ressentent le besoin pressant de passer tous en même temps à travers, même si un professeur en a lui l'obligation de l'autre côté.
C'est ainsi que je me suis retrouvée comprimée entre une poignée de porte très résistante et un troupeau d'élèves, pour éviter d'être piétinée par les pachydermes portant sac à dos.
Tout ça m'a valu une contusion bien large et bien gonflée sur la main droite, couleur aubergine, malgré l'arnica en dose homéopathique et l'homéoplasmine administrés illico par l'infirmière.

"Puisque c'est comme ça, ptit con, j'vais t'apprendre la politesse..!"
Merci Catherine Frot, vous m'avez ôté les mots de la bouche...

Vous le savez donc maintenant, vous ne pourrez pas dire que vous n'étiez pas au courant, mais les collèges sont des endroits hautement dangereux pour les enseignants.
J'ai déjà échappé en septembre à un lâcher de cartable sauvage dans une cage d'escalier...



Quelle sera la prochaine embûche que j'éviterai???
Laissez libre cours à votre imagination dans les commentaires!

jeudi 8 novembre 2007

Starsky et Hutch, tada dada dadada....

Mardi matin, vers 10h30...
J'étais tranquillement derrière mon volant, direction le centre de Beurkville, où j'espérais trouver un cadeau d'anniversaire digne d'interêt pour une de mes amies (et croyez-moi, dans ce trou perdu, c'est pas si facile que ça...).
Soudain, ma vie est devenue encore plus tranquille: un escargot carossé façon Fiat a décidé d'imposer sa vitesse maximale de 30 km/h à ma fougueuse Clio ainsi qu'à toutes les boîtes de conserve qui suivaient. Rien de grave me direz-vous...certes, sauf qu'au bout de 15 minutes de ce rythme de paresseux qui viendrait de sortir d'hibernation (je sais, les paresseux, ça n'hiberne pas, c'est une IMAGE!), le plus serein et conciliant des conducteurs commencerait à voir rouge.
Et je suis loin d'être dotée du flegme britannique au volant!
J'ai donc entamé un beuglato crescendo... "Purée, mais t'as vu à quelle vitesse tu roules? Mais tu vas les bouger tes fesses?? Mamie, range ton déambulateur!!!" (je vous la fais soft...).
Je pestais façon marseillaise depuis un bon moment, à travers les dédales commerçants de ma bien-aimée bourgade quand la contrariante conductrice décida qu'elle allait tourner à droite, là, pile dans la petite rue coincée entre le magasin "Z" et la basilique.


Avertissement au lecteur:
Ceci est une reconstitution fictive du dialogue entre deux neurones:
-...mais euh...
-...c'est vraiment une rue ça?
-...ça a l'air sombre...
-...et y a pas trop de voitures...
-...tu sais où ça va?
-...euh non...
-...c'est grave?
-...bah non, tu sais...
-...ouais c'est vrai, on a le temps de réfléchir...
-...mais où c'est qu'on veut aller en fait...?
-...sais pas...
-...bon, ben on fait marche arrière ptêt...?
-...pourquoi pas...


Pour la première fois de sa vie sans doute, la propriétaire des deux neurones réalisa une action en moins de 30 secondes. C'est à peu près le temps qu'il lui fallut pour passer la marche arrière, donner un grand coup d'accélérateur et emboutir ma voiture, dont j'entendis le pare choc et le feu avant gauche pousser des grincements de douleur.

Et que croyez-vous que que l'as du volant fit?
Elle redémarra PARDI!

J'avoue, à ce moment-là de l'action, je suis restée abasourdie. Tout comme les passants qui avaient assisté à la scène.
Mais je n'allais pas laisser passer aussi facilement une occasion de laisser libre court à mon organe sonore.
J'ai donc fait ce dont tous les petits garçons du monde ou presque ont rêvé un jour: j'ai entamé une folle course-poursuite automobile après la criminelle en puissance qui venait de porter atteinte à l'intégrité physique de ma titine adorée!

A moi, Zébra 3!Huggie les bons tuyaux! qu'on amène la bande blanche sur mon carrosse! faites péter la coupe rasta!
Bon, la coupe rasta, j'avoue, j'ai pas toujours besoin de me croire dans les années 70 pour l'avoir, saletés de cheveux frisés...

Débuta alors un périple imprévisible et incertain dans les rues de Beurkville... J'accompagnais le cortège de retentissants coups de klaxons, d'appels de phare, de vociférations qui ne manquaient pas d'attirer l'attention de tous les passants, mais pas celle de la fuyarde, ce qui eut le don de m'énerver encore plus.

Elle avançait, tranquille, imperturbable, semblant chercher une place où parquer l'objet du délit pour aller ensuite en toute quiétude faire du shopping, la fleur derrière l'oreille et le permis dans la besace...sa vitesse de croisière, telle celle du paquebot qui part pour de radieuses destinations, était au beau fixe de 20 km/h, son clignotant était lui définitivement parti en vacances, ses rétroviseurs affichaient un "Ne pas déranger" insouciant...
Et moi, je GUEULAIS.

Tout à coup, après 10 minutes de suspense insoutenable, durant lesquelles je me demandai si j'allais enfin réussir à la faire s'arrêter, l'occasion inespérée se présenta.
Une voie à double sens de circulation, terminée par un "cédez le passage" donnant sur une artère de la ville.
Si je vous dis qu'en plus de rouler à 20 à l'heure, la folledingue prenait un malin plaisir à ignorer la ligne centrale et roulait au milieu de la voie depuis le début, peut-être devinerez-vous ce que je décidai de faire dans un élan d'audace (très imprudent j'avoue vu mon adversaire automobile)...
Ni une ni deux, j'ai appuyé sur la champignon, et me suis postée comme une fleur devant le cédez le passage, le long du flanc gauche de la criminelle, qui comme de bien entendu restait échouée sur la voie de gauche, à contresens, comme une méduse sur la plage de Royan au mois d'août...
Je sors de voiture, en trombe.
...
Je lui fais signe de baisser sa vitre, en colère.
....
Je lui dis de baisser sa vitre, en furie.
.....
Je frappe à sa vitre, au bord de l'explosion.
......
J'ouvre sa portière.
"Vous vous rendez compte que ça fait 10 minutes que je vous suis en voiture à travers les rues?? en klaxonnant, en faisant des appels de phare, en vous faisant de grands signes??? Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, vous m'êtes rentrée dedans! Et ça ne vous a même pas perturbée!! Il ne vous est pas venu à l'idée de vous arrêter??? Vous savez que vous venez de commettre un délit de fuite?? En plus de ça, pendant tout le temps où je vous ai suivie, pas une seule fois vous n'avez clignoté, ni respecté une priorité, ni regardé s'il y avait d'autres voitures qui arrivaient!! C'est carrément criminel de prendre le volant quand on conduit comme ça!!! Vous êtes sacrément veinarde que ma voiture n'ait rien du tout, parce que croyez-moi, une chauffarde comme vous, je lui aurais fait sa fête au tribunal!! Et puis histoire d'éviter un autre accident, je vous fais juste remarquer comme ça, en passant, que vous êtes à contresens là..."

Elle est au bord des larmes. Ne dit rien. Je ferme la portière.

Je repars.

Face à moi, sur l'artère encombrée de voitures dont les clignotants indiquent la gauche, une voiture de police...

lundi 5 novembre 2007

De l'autre côté du miroir (2ème indice!)

Visiblement, trouver le titre du film que j'ai vu ce week-end est difficile...

Voilà donc un deuxième indice pour ceux qui se creusent la tête en vain!


Et c'est promis, si ceux qui connaissent le film ne trouvent pas la réponse après ce giga-indice, je donne la réponse dans le prochain post!

Edit: La réponse était "Le labyrinthe de Pan". Bravo à Berlue qui a trouvé!

samedi 3 novembre 2007

Parce qu'on a tous eu peur du monstre sous le lit...



Saurez-vous deviner d'après ce dessin ce qui m'a fait chavirer les mirettes, le coeur et l'esprit ce week-end?


jeudi 1 novembre 2007

Harry Potter s'incruste...

La pottermania frappe une fois de plus, vous l'aurez tous remarqué...
Jusqu'à peu, le magicien préféré de vos chères têtes blondes m'était encore relativement sympathique. Personnage torturé, aux prises avec un passé obscur, création d'un écrivain mère célibaire à deux doigts de finir SDF dans un café de luxe, il avait cet intérêt majeur d'amener à la lecture un public plutôt attiré habituellement par les livres pleins d'images et contenant au mieux 10 pages entre la première et la quatrième de couverture.
Consécration ultime: Gallimard proposait aux profs un dossier pédagogique pour exploiter "l'oeuvre" en cours de français.

Oui mais voilà, vient un moment où trop c'est trop.

Paradoxalement, Harry Potter n'aura jamais fait autant parler de lui qu'au moment où tout le monde se demande s'il va claquer à la fin de l'ultime tome de la série.
Avant, on avait juste à subir l'artillerie marketing constituée des désormais classiques bonbons,gâteaux, images à collectionner, crayons, posters, T-shirts, figurines, jeux vidéos...
Maintenant, on doit aussi se taper le nouveau débat hype: que va devenir Daniel Radcliffe quand le dernier film de la saga sera tourné? Est-ce que c'est dur de jouer un magicien qui sait à peine se servir de sa baguette quand on a enfin des poils?? Est-ce qu'Harry Potter va enfin se taper Hermione???
Alors voilà, moi, je dis STOP.
Fous le camp sale morveux! Et ta baguette...beh voilà ce que j'en fais.




Et pour ceux qui voudraient quand même savoir à quoi ça ressemble un Daniel Radcliffe dans sa nouvelle future carrière de non magicien, allez faire un tour par là...

mardi 30 octobre 2007

I'm YOUNG, you're OLD!!! (in "Le coeur des hommes 2")

Ce soir, sortie entre amis...Comme nous comptons quelques fans de chanson française dans la bande (il en existe encore!!!), et surtout des fans de Patriiiick, il était prévu qu'on aille voir "Un secret" au cinéma. Mais à mon arrivée au ciné, changement de programme. L'une d'entre nous l'ayant déjà vu, on s'est rabattu sur "Le coeur des hommes 2".

Et là...
Beh comme souvent, ils auraient mieux fait d'en rester au 1, voire de passer directement au 3è opus de la série. Ce film est touché de ce que j'appelle le syndrome Indiana Jones, que l'on peut résumer par l'axiome suivant: "Tout film étant la suite d'un premier se verra immanquablement moins bon que le précédent, lui-même moins bon que le troisième s'il existe." Tout le monde suit? Regardez attentivement les trilogies que vous connaissez, vous verrez que j'ai raison. On a même l'exception qui valide cette règle, à savoir Shrek 3, qui est moins bon que les deux premiers réunis. Mais ceci est une autre histoire, qui date d'un temps fort fort lointain...

Revenons-en à nos ânes,enfin à nos moutons...
Le coeur des hommes 2.
Où l'on retrouve nos 4 compères paumés dans leurs histoires de coeur, bien souvent réduites à des histoires de cul, tant dans l'action que dans le dialogue.
Quelques "perles" de balourdise en guise d'exemple?
    • La femme propose à son mari (qui la trompe depuis 6 mois) d'accomplir le devoir conjugal. Le mari lui répond qu'il préfère ses mots croisés qui "lui vident la tête". Elle lui répond: "C'est sûr que moi, c'est pas la tête que je pourrais te vider".
    • Le dit mari avec sa maîtresse, durant leur première et dernière nuit complète dans un hôtel: "Quand je t'ai vue la première fois, mon sexe a crié "maison! maison!", et crois-moi, ce week-end, il va pas beaucoup mettre la tête dehors!"
Je vais m'arrêter là...Je ne voudrais pas déflorer l'essence même de ce film, à savoir l'accumulation de situations vaudevillesques traitées sous l'angle goguenard-affectueux-crado à la Cauet.

Morale de l'histoire:
Il ne suffit pas de prendre comme acteurs une bande de potes, réputés plutôt classes (Campan-Lavoine-Darroussin-Darmon qui ont quand même fait ce qu'ils ont pu pour réussir à nous rendre leurs personnages un peu touchants...), de leur faire verser à l'écran une larmichette de temps en temps, quand ils ont pris une cuite pour oublier leurs problèmes de bite-cul-poil-couilles, pour faire passer des dialogues pauvres et manquant de finesse comme des condensés de vérité masculine.

Et je ne dis rien de la baffe qu'est ce film pour les malheureuses qui croyaient encore que l'homme fidèle existe...ARF.



lundi 29 octobre 2007

Puisqu'il faut un début à tout...

Puisqu'il faut bien commencer quelque part, je me suis dit qu'il serait de bon ton de faire connaissance.

Bien sûr, je ne vais pas demander à la foule hypothétique de mes nombreux lecteurs (souhaités) de se livrer à l'exercice nommé "présentation" à tour de rôle... ça serait un peu long, non???
C'est donc Bibi qui s'y colle! Après tout, si vous voulez vous aussi vous présenter, vous n'avez qu'à ouvrir un blog!

Qui suis-je?

Une femme, pour commencer. Ce n'est pas très original, je sais, mais jusqu'à l'invention d'un nouveau sexe, chose à laquelle certain groupe que j'abhorre s'est attelé dans une chanson (minablement reprise par des wannabe stars), eh ben je n'ai pas trop le choix.
J'ai 31 ans, bientôt 32. J'en profite pour signaler à tout lecteur potentiellement généreux et philanthrope qu'il peut me couvrir de cadeaux courant décembre. Personne d'autre que lui ne le fera car personne ne m'aime.C'est la dure loi de la râlerie et de la franchise à tout va...

Que fais-je?

Je suppose qu'il faut parler de ce qui me permet de me sustenter et de garder un toit au-dessus de ma tête, à savoir mon JOB.
Pour être heureuse, il me fallait un emploi permettant de donner sa pleine mesure à mon potentiel de râlerie, contestation, protestation, vocifération, tout un tas de mots en -tion. Ce job, je l'ai trouvé: je suis prof de collège... pour ce qui est de la matière que j'enseigne, je laisse la réponse en suspens. Eh oui, je suis joueuse!

Où vais-je?

Alors là, mystère et boule de gomme. Celui qui sait serait bien inspiré de me le dire, ça m'éviterait d'angoisser quand j'envisage mon "plan de carrière". A supposer qu'il en existe un quand on est prof et qu'on ne veut pas prendre le risque de se retrouver sans emploi, sans le sou, par simple envie de s'épanouir enfin...

Qu'est-ce que j'aime?

Euh bizarrement, plein de choses!
Lire, aller au ciné, blablater, écouter de la musique, et dessiner aussi...
D'ailleurs, ce blog va être l'occasion pour moi de m'y remettre un peu et qui sait, de me perfectionner...
Un petit aperçu pour commencer! Evidemment, on me voit ici me livrer à mon exercice préféré: RALER!





Welcome to the greatest show!

Beh oui, tant qu'à faire, autant commencer fort, avec un bel effet d'annonce!
Je crains fort que tout ça ne retombe façon soufflé d'ici peu, mais l'intention au moins aura été présente.

Alors voilà, ça y est, je me lance dans l'ouverture d'un blog...
Beaucoup sont déjà passés par là avant moi, certains avec bonheur, d'autres... d'autres s'en sont déjà mordu les doigts, s'en sont lassés, s'en sont dégoûtés même! Avez-vous déjà remarqué le nombre de blogs dont les pages ne sont jamais, ou très peu, mises à jour?
Pauvres blogs abandonnés comme un chien à la SPA...
......................laissés en friche comme une pelouse miteuse...
......................oubliés comme une capote usagée sous un lit...

Je suppose que tous les auteurs de blogs se sont dit en commençant: "Moi, c'est juré! jamais je ne viendrai grossir les rangs de propriétaires de blogs irresponsables et fainéants! MOI, je nourrirai mon blog tous les jours, qu'il pleuve, neige, vente, que je sois malade ou bien portant, que ce soit Ségo ou Sarko qui soit élu(e), que Chabal perde ses poils ou non!MOI, je ferai des mises à jour....TOUS LES JOURS!"

Ben moi, voilà ce que j'en dis: la seule chose que je peux promettre, c'est de remplir ces pages virtuelles quand j'en aurai envie, et seulement tant que j'en aurai envie.Comme avec un homme, le jour où j'en aurai assez, je mettrai les voiles!

Si vous n'avez pas peur de vous engager sur ces voies incertaines avec moi, soyez les bienvenus sur ce blog.
Sinon, eh bien.... nous ne nous serions pas entendus de toute façon, alors bonne route à vous!